Dimitri de Kochko, Crédits photo : Dimitri de
KochkoLa préservation du lac Baïkal, véritable « trésor de
l'humanité », et les premiers résultats scientifiques acquis grâce
à trois années de plongées dans le lac le plus profond du monde,
ont mis en évidence d'intéressantes pistes de développement et de
protection dynamique de l'environnement le 24 avril dernier au
siège de l'Unesco à Paris.
Organisée par la « Fondation pour la
préservation du lac Baïkal », créée en 2008 à l'initiative du
groupe financier russe Métropol avec plusieurs scientifiques, le
colloque à l'UNESCO visait à présenter certaines des pistes de
recherches scientifiques, lancées par les découvertes faites
par des plongées à 1.600 mètres de profondeur, au cours de trois
années par deux sous-marins russes de type Mir, qui sont les seuls
avec deux autres sous-marins, capables de plonger dans de telles
abysses.
Les eaux du lac, qui est aussi la plus grande
réserve mondiale d'eau douce, peuvent être menacées par certaines
industries proches, notamment un combinat de papier qui a déjà
provoqué des protestations d'organisations écologistes russes.
Selon le dirigeant du groupe Métropol, M. Mikhail Slipentchouk, la
question principale en ce domaine est la nécessité de moderniser la
production du papier dans des « conditions écologiquement sûres ».
Il a estimé que ce combinat qui avait « plus de trente ans » n'a
toutefois pas porté atteinte à la limpidité des eaux du
lac.
Des « fuites » de pétrole venant du fond du lac
et décelées par les sous-marins auraient dû en revanche polluer les
eaux car ces résurgences de pétrole sont estimées à quelque 4
tonnes pas an. Les scientifiques ont découvert qu'il n'en était
rien grâce à l'action de micro-organismes qui « dévorent » le
pétrole... Les recherches sont en cours pour mieux comprendre
comment fonctionnent ces micro-organismes en vue de leur éventuelle
utilisation contre les marées noires ailleurs dans le monde.
D'autres richesses gisent aussi au fond du lac,
selon certains témoignages : l'or de la banque de Russie que
transportait un train durant la guerre civile et qui s'est retrouvé
au fond du lac. personne ne l'aurait trouvé depuis, même pas les
sous-marins Mir, affirment les responsables des plongées.
http://larussiedaujourdhui.fr/articles/2012/04/25/les_fonds_du_lac_baikal_explores_a_lunesco_14544.html